Un campus franco-sénégalais pour répondre au défi de l’émergence
Lumen Media Group, 20 novembre 2018
Le projet, très ambitieux, va finalement voir le jour. Annoncé par le président Emmanuel Macron lors de sa visite à Dakar en février, le campus franco-sénégalais doit ouvrir ses portes en septembre 2019 dans la ville nouvelle de Diamniadio, à 30 km à l’est de la capitale sénégalaise.
Contrairement à ce que son nom pourrait indiquer, il ne s’agira pas d’un ensemble de bâtiments abritant une université française au Sénégal, mais d’un hub de formations innovantes. « C’est une co-construction », a insisté Frédérique Vidal, ministre française de l’enseignement supérieur, lors d’un point presse au ministère, le 16 novembre, à l’issue du deuxième comité de pilotage organisé pour ce projet.
« Le campus franco-sénégalais est la concrétisation d’une forte volonté politique des deux présidents de la République, qui permettra de réfléchir ensemble aux activités liées à la coopération universitaire, de recherche et d’innovation entre nos deux pays », a affirmé Mary Teuw Niane, son homologue sénégalais.
« Un espace qui accueillera des projets à incuber »
Concrètement, 17 formations pré- et post-bac seront proposées à la rentrée prochaine dans les domaines de l’agronomie et de l’agroalimentaire, du numérique, du renforcement de capacités et de la formation pour les entreprises, tandis que 19 autres initiatives pédagogiques sont à l’étude.
« L’idée, c’est de créer de nouvelles choses qui n’auraient pas pu exister sans cette coopération, pas de dupliquer les offres de formation qui existent déjà sur place », explique Mme Vidal, sans donner plus d’informations sur le contenu des formations. Il y aura aussi la possibilité pour les étudiants sénégalais de passer les concours des grandes écoles françaises. Les grandes orientations sont données, « il faut maintenant opérationnaliser », complète M. Niane.
« Tout cela paraît théorique, mais ça va prendre du temps à se mettre en forme, car c’est un projet complexe, explique un proche du dossier. Globalement, c’est un espace qui accueillera des projets à incuber, sans murs. Des experts français viendront en mission pour appuyer les établissements sénégalais, qui seront les porteurs de projets. »
Plusieurs établissements français et sénégalais ont d’ores et déjà adhéré à l’initiative, notamment le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD), côté français, ainsi que plusieurs universités et grandes écoles sénégalaises.
Des entreprises et autres partenaires publics ou privés, sous forme de consortium, sont également parties prenantes. Le groupe Eiffage devrait par exemple assurer la formation des accompagnateurs. « Il y a au moins deux partenaires, de part et d’autre, pour chaque projet pédagogique. C’est au cas par cas », indique M. Niane (…)
Source : Le Monde
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