Atelier de formation sur les bonnes pratiques des gestions durables des terres
Lumen Media Group, 5 septembre 2018
Dans le but d’aider les petits producteurs à faire face aux effets néfastes de la dégradation des terres et aux changements climatiques, la Stratégie Nationale d’Engagement (SNE) Togo a commandité en 2017 une étude en vue d’établir un panorama de bonnes pratiques au niveau national à partir d’une approche scientifique basée sur des Approches des Technologies de Conservation. A partir de cette étude, certaines pratiques ont été retenues pour être publiées dans un catalogue facile à consulter par le citoyen « Lambda ». Par la suite, ce catalogue sera vulgarisé auprès des différents acteurs intervenant dans l’agriculture et aussi auprès des producteurs, pour une sécurité alimentaire au Togo.
Avant de passer à la vulgarisation de ce document innovant, l’ONG Autopromotion Rurale pour un Développement Humain Durable (ADHD), de concert avec ses partenaires International Land Coalition (ILC) et le Centre for Development and Environnement (CDE) a organisé le mercredi 29 août à Lomé, un atelier de présentation et d’enrichissement du catalogue de bonnes pratiques de Gestion Durable des Terres (GDT) par d’autres acteurs.
L’ONG ADHD intervient dans les domaines de l’agriculture durable, de l’environnement, du foncier et de développement communautaire. Depuis 2012, l’ONG ADHD s’est engagée avec l’ILC dans la formulation et la mise en place d’une stratégie nationale d’engagement (SNE) des acteurs impliqués dans le foncier au Togo. La SNE dont le Togo a adhéré en 2012 est une initiative de l’ILC visant à influencer les décideurs et à mettre en place une gouvernance foncière centrée sur les personnes au niveau national.
En organisant cet atelier de présentation de catalogue, cette ONG et ses partenaires veulent contribuer non seulement à la promotion de l’agriculture sur le sol togolais, mais aussi recevoir des conseils et des apports des techniciens des Ministères de l’Agriculture et de l’Environnement et des ONG afin d’enrichir le catalogue pour le bien des utilisateurs.
Au total treize (13) bonnes pratiques sont à noter : (01) le compostage, (02) la rotation des cultures, (03) la jachère améliorée, (04) la gestion de la fertilité, de l’eau et des ravageurs par l’utilisation des champions (GIFERC), (05) l’association culturale, (06) l’aménagement de bas-fond, (07) diguettes en terre ou en pierres, (08) le reboisement, (09) les bandes enherbées (dispositifs agro-paysagers longeant les cours d’eau ou plantées transversalement à la pente), (10) la fabrication du Bokashi (matière organique fermentée) (11) le bio fertilisant à base de sang animal, (12) les cordons pierreux et ∕ ou (13) les labours en courbe au niveau des enherbées et l’agroforesterie (mode d’exploitation des terres agricoles associant des arbres et des cultures ou élevage).
Frédéric Comla Djinadja, le directeur exécutif de l’ONG ADHD, a rappelé que l’atelier vise à enrichir le catalogue que son organisation, en partenariat avec ILC et Global Land Program. « Trois organisations qui se proposent de résoudre un tant soit peu le problème de dégradation des terres pour pouvoir permettre aux populations qui vivent dans les milieux ruraux de profiter de leurs terres pour pouvoir subvenir à leurs besoins ».
Selon M. DJINADJA, après la finalisation du catalogue avec l’appui technique des techniciens, ils vont le vulgariser auprès des populations à la base qui ensuite vont commencer avec leur appui à mettre « la bonne pratique qui selon leur entendement semble la meilleure ».
Albrecht Ehrensperger, professeur à l’université de Berne en Suisse et représentant du Global Land Program présent à cet atelier a aussi mis l’accent sur le but de cet événement qui est de propager l’information sur les bonnes pratiques de gestion durable des terres et d’aider les agriculteurs dans la prise de décisions au niveau des villages.
Matthieu BIDA
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