Les jeunes togolais appelés à s’investir dans le secteur agricole
Lumen Media Group, 3 décembre 2018
Démarrée depuis le 23 novembre, la 15ème Foire Internationale de Lomé (FIL), a connu le 29 novembre 2018 le premier panel autour du thème choisi à cette fête foraine et commerciale : « Chaîne de valeur : aspect conceptuel et théorique ».
Les panélistes ont abordé en présence du Directeur du Centre Togolais des Expositions et Foire de Lomé (CETEF), Kuéku-Banka Johnson, l’aspect conceptuel et théorique de la chaîne de valeur et le type de contrat entre les acteurs de la chaîne de valeur. Puis il s’en est suivi un débat.
Selon Kodjovi Mawuli Couchoro, la chaîne de valeur c’est-à-dire l’enchaînement des opérations depuis la production primaire jusqu’à la consommation finale en passant par la commercialisation permet de créer davantage d’emplois d’où une restructuration positive de l’économie. Mais au même moment, cela expose les pays africains aux aléas sur le plan international.
« Dès qu’il y a un problème de crise à l’international, nous sommes fortement affectés. L’autre chose est que nous n’arrivons pas à aller au-delà de la production des produits bruts du fait que nous n’avons de l’avantage comparatif que dans la production des biens à l’état brut. Il faut aller au-delà dans la transformation. Nos infrastructures de production sont telles que nous n’arriverons pas à être très compétitifs et produire à moindre coût pour concurrencer les produits sur le plan international », a-t-il déclaré.
Pour ce dernier, la contractualisation n’est pas encore encrée dans les réalités togolaises et la plupart des contrats ne sont pas écrits. Bref, a-t-il souligné, la question de la contractualisation est problématique à tous les niveaux de la filière agricole.
Donnant donc le cas spécifique de l’anacarde où il y a une filière, c’est-à-dire un ensemble de chaînes de valeur concourant à produire, à transformer et à distribuer plusieurs produits finis à partir du seul produit de base. Robert Sédjro a fait savoir que le Togo est le dernier de la sous-région ouest africaine en matière de production avec 15.000 tonnes d’anacarde produites par an avec 2% transformés.
« Le secteur le plus rentable actuellement est le secteur agricole et la filière de l’anacarde passe pour être un secteur porteur d’avenir encouragé par le gouvernement. Les défis à relever entre autres sont la réforme financière, le renforcement de la production locale. La transformation n’est pas au rendez-vous », a-t-il aussi ajouté.
Matthieu BIDA
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