Littérature africaine : l’écrivain Bernard Dadié a tiré sa révérence !

Lumen Media Group, 13 mars 2019


Considéré comme l’un des pionniers de la littérature africaine, l’écrivain ivoirien Bernard Dadié a tiré sa révérence dans sa  103ème année. L’information a été rendue publique le 9 mars 2019 par le Ministre de la Culture,  Maurice Bandaman. « La Côte d’Ivoire vient de perdre son plus grand écrivain, a-t-il déclaré. Nous nous inclinons devant sa mémoire ».

Bernard Dadié est l’auteur d’une œuvre politique africaine dans laquelle il a abordé tous les genres littéraires : poésie, roman, chroniques, contes traditionnels et surtout théâtre. Parmi ses pièces, quatre notamment ‘’Monsieur Thogo-Gnini, Béatrice du Congo, Les Voix dans le vent, Iles de tempête ‘’ ont été jouées à l’occasion de manifestations culturelles de grande envergure (festival d’Avignon, Festival panafricain d’Alger ou encore au Festival de la jeunesse francophone de Montréal).

La particularité de Bernard Dadié est d’avoir pratiqué tous les genres, de la poésie à l’essai, en passant par la fiction, le théâtre et le conte. Il avait tout inventé. L’homme avait coutume de collectionner les premières places. Climbié, son roman sans doute le plus connu, publié en 1956, est le premier ouvrage de fiction ivoirien. Avec sa pièce ‘’Les Villes’’, jouée à Abidjan en avril 1934, Dadié a donné la toute première pièce de théâtre du corpus dramatique de l’Afrique francophone. Enfin ; last but not least, il fut le premier  et le seul à remporter deux fois le Grand prix littéraire de l’Afrique noire, la première fois en 1965 avec son roman ‘’Patron de New York’’ et la deuxième fois en 1968 avec un autre roman ‘’La Ville où nul meurt’’.

L’autre fait marquant de l’œuvre de ce grand pionner de la littérature africaine, Bernard Dadié, c’est son refus de la « négritude » comme source d’inspiration, tranchant ainsi avec l’idéologie chère aux grands Africains de sa génération. Pour lui, écrit Nicole Vinciléoni, spécialiste de la littérature ivoirienne, « l’Afrique est un vécu et non une nostalgie. C’est donc avec un cœur trop africain pour avoir à clamer son africanité qu’il regarde le monde… »

En 2016, il a reçu le Premier Prix Jaime Torres Bodet, décerné par l’UNESCO, qui récompense l’ensemble de l’œuvre de ce « pionner et géant de la littérature africaine », selon Irina Bokova, Directrice de l’UNESCO.

Matthieu BIDA

Déjà 1500 inscrits!

Blog Hotel Sancta Maria

Newsletter

Recevez à la fin de chaque semaine les actus Blog!

Articles, Séries Passion, Web Reportages, Agenda culturel en un clic!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


A propos

Le blog de l'Hôtel Sancta Maria, un portail d'information ouvert sur le Togo et l'Afrique. Allons à la découverte de peuples et territoires qui se réinventent sans cesse. Quand la tradition devient innovation.


Nous contacter
Boulevard du Mono 08, Lomé,
BP 80 212, Togo
Téléphone: 00 228 22 22 92 92 / 00 228 22 22 93 93
Fax: 00 228 22 22 93 94


Tentez votre chance! spin button spin button