African Green Revolution Forum 2018 : L’agriculture africaine doit relever les grands défis

Lumen Media Group, 7 septembre 2018

Plus de 2000 personnes venus des pays d’Afrique, d’Europe et d’ailleurs ont pris part à l’African Green Revolution Forum (AGRF) 2018 du 05 au 08 septembre à Kigali au Rwanda.

Cette rencontre est connue pour être le plus important forum qui impacte l’agriculture africaine depuis 2010, à travers les décisions pratiques qui ont été prises et le partage d’expériences qui constitue un véritable moteur dans l’avancement de l’agriculture africaine. Elle a été ouverte par le premier ministre rwandais, Edouard Ngirente.

Parmi les participants, nous notons la présence des personnalités du secteur public, du secteur privé et des institutions internationales telles que le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) et ses partenaires et surtout la présence des jeunes entrepreneurs africains. L’événement de cette année est primordial dans la mesure où les organisateurs s’assignent la mission de donner plus d’énergie à la volonté politique et de provoquer des programmes et investissements requis pour parvenir à une inclusive et durable transformation de l’agriculture partout sur le continent noir.

Au cours de cette rencontre internationale, les réalités présentes à tous les niveaux, que ce soit local, national, régional et international seront évaluées. Ce qui permettra donc de les identifier, de les stimuler pour un agro-business durable et de déclencher la phase de la transformation de l’agriculture en Afrique.

Pour ces 4 jours que vont durer les travaux, plusieurs sous-rencontres vont réunir d’éminentes personnalités intervenant dans le domaine agricole à divers degrés. Nous pouvons citer des rencontres B2B autour des sujets suivants : les nouvelles compétences et les technologies pour la croissance, les modèles émergents perturbent-ils l’agro-business en Afrique ? Ou encore une action transformative en matière de la santé des sols et de la nutrition des récoltes pour réduire l’écart du rendement en Afrique.

Selon Fred Swaniker, co-fondateur d’African Leadership Academy, une structure spécialisée dans la formation d’une nouvelle génération de leaders, l’Afrique aura l’une des plus grandes mains d’œuvre d’ici la fin du siècle. Il importe donc, a-t-il poursuivi, que les jeunes africains soient partagés entre leurs besoins en qualifications universitaires et les défis de relever le continent noir.

« Nous avons plusieurs défis, notamment en matière de soins de santé, d’infrastructures et de chômage. En Afrique, il existe beaucoup de terres arables et du soleil mais nous dépensons des centaines de milliards de francs pour la nourriture », a regretté Swaniker. Il a aussi ajouté ceci : « L’agriculture est l’une des opportunités pour devenir des milliardaires ».

Pour Fahad Arad, fondateur d’YYTZ  Agro-Processing, les compétences des jeunes passent par trois choses à savoir la connaissance, les informations et le mentorat.

« La jeunesse doit continuer à garder sa faim et les jeunes doivent voir l’agriculture comme une affaire », a-t-il aussi ajouté.

Il est temps de travailler avec les universités pour former des entrepreneurs. Telle est l’idée d’autres participants à cette grande rencontre internationale. Les travaux de l’African Green Revolution Forum se poursuivent et prendront fin le samedi 8 septembre prochain.

Matthieu BIDA