Disney a-t-il volé à l’Afrique l’expression « hakuna matata » ?
Lumen Media Group, 26 décembre 2018
Peut-on s’approprier une combinaison de noms communs pour en faire une marque déposée ? Walt Disney s’est réservé l’expression « hakuna matata », mais une pétition s’insurge.
Au moment même où l’on envisage la restitution à l’Afrique d’œuvres d’arts mal acquises pendant la période coloniale, des voix déplorent des composantes culturelles africaines piégées par les blockbusters américains. Si personne ne s’est offusqué, il y a quelques mois, du passage à la moulinette de clichés afro-esthétiques dans le long-métrage Black panther – bien au contraire – , une pétition dénonce le verrouillage partiel d’expressions directement puisées dans les langues nationales du continent. C’est parce que la nouvelle version de l’afrophile Roi Lion s’annonce sur les écrans occidentaux que les plus vigilants des observateurs se souviennent d’un bien curieux dépôt de marque.
En 1994, Walt Disney tentait de s’accaparer l’expression « hakuna matata » par le biais des offices de protection de la propriété intellectuelle. Quand bien même ces mots constituent une phrase kiswahili générique et non une invention des parents de Mickey Mouse, le géant du divertissement obtenait gain de cause, en 2003, par une protection valable sur le territoire américain. Si la chanson du film prétend qu’il n’y a « pas de problème » et que « tout va bien », c’est bien à de sinistres ennuis judiciaires que s’exposerait un restaurateur américain qui souhaiterait nommer son établissement en référence à la formule fredonnée par les personnages Timon et Pumbaa (..)
Source : Jeune Afrique
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