Musique : Singuila sort son album le plus afro
Lumen Media Group, 14 avril 2021
Le chanteur français, Singuila revient avec un nouveau projet réunissant quelques stars de la musique congolaise, comme Koffi Olomidé et Fally Ipupa. Un album que « le rossignol » promeut activement sur le continent.
« Avant, je ne voyais pas plus loin que la France et ma cité », raconte Singuila, né à Suresnes, en région parisienne, d’un père centrafricain et d’une mère congolaise. Mais cela, c’était il y a bien longtemps.
À l’issue d’une série de concerts en Afrique – du Bénin au Gabon, en passant par le Congo, le Cameroun et la Côte d’Ivoire –, le chanteur de R&B a profité d’une halte parisienne, au courant du mois de mars, pour promouvoir Docteur Love, son nouvel et cinquième opus.
Toujours classe
« Je n’oublie pas le public français », glisse-t-il dans les locaux de l’agence musicale Rise Up, chargée de sa promotion dans l’Hexagone. Assis derrière un bureau, le « Docteur Love », indétrônable séducteur, dit en s’esclaffant être « prêt à livrer [son] diagnostic ».
Toujours classe – tout de noir vêtu, baskets griffées –, il salue au passage Alrima, nouvelle coqueluche du rap biberonné aux buzz et aux réseaux sociaux, et en profite pour lui demander la marque de son jogging, signé d’un jeune créateur.
Malgré la distance géographique, Singuila (Bedaya N’Garo de son vrai nom) reste profondément attaché à la scène du pays qui a vu éclore sa carrière, en 1999, au sein du groupe de rap Psyché, puis du collectif Secteur Ä, qui réunissait la fine fleur du genre.
Rumba congolaise
Une vingtaine d’années plus tard, c’est pourtant bien en Afrique que se joue sa carrière. Là-bas, l’artiste ne connaît pas la crise. « La pandémie de Covid-19 a confirmé qu’il ne fallait pas mettre tous les œufs dans le même panier », assure-t-il.
Si beaucoup de ses acolytes, tels que Gims, Niska et Youssoupha, se sont produits sur des scènes africaines ces derniers mois, profitant de mesures sanitaires plus souples que celles imposées en Europe, Singuila, lui, avait flairé depuis longtemps le potentiel des territoires francophones du continent, plaque tournante de la musique afro-urbaine. « Certains ont l’esprit business. Moi, je n’ai aucun mérite, l’Afrique fait partie de mon héritage », relativise celui qui a grandi au son de la rumba congolaise (…)
Source : Jeune Afrique
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