La hausse des prix des produits pétroliers n’aura pas d’impact sur la population
Lumen Media Group, 31 août 2018
Le communiqué du gouvernement qui a annoncé la flambée des prix des produits pétroliers dans la nuit du lundi 27 août suscite de véritables débats sur les réseaux sociaux. Togolaises et togolais ont du mal à digérer cette subite augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe. La ministre en charge du commerce, Mme Bernadette Essossimna Lezim-Balouki a donné les raisons qui ont conduit le gouvernement à procéder à cette mesure de hausse.
Elle est intervenue le 28 août soir sur la télévision nationale (TVT) en faisant savoir que cette augmentation du prix de carburant est due à l’augmentation des prix sur le marché international. Cependant, malgré cette hausse, a-t-elle souligné les prix des produits pétroliers au Togo restent encore les plus bas par rapport aux pays voisins comme le Bénin et le Ghana, un pays producteur.
« Le Togo qui ne produit pas du pétrole mais achète les produits pétroliers à l’international a les prix les moins chers de la sous-région. Au bénin, le pétrole lampant est à 575 francs et le gasoil à 580 francs. Le Ghana qui produit un peu de pétrole a des prix beaucoup plus chers encore. Le super est à 587 francs, le gasoil à 592 francs et le pétrole lampant à 533 francs mais nous venons d’apprendre que là-bas, les prix ont encore augmenté », a-t-elle expliqué à la population.
L’autre raison serait-elle que des gens viennent de l’extérieur pour se procurer du carburant moins cher au Togo ?
« C’est comme si les gens entrent au Togo pour s’approvisionner en carburant. Nous ne produisons pas, nous achetons sur le marché et on subventionne pour le bien de la population », a-t-elle déclaré madame la ministre.
A en croire madame la ministre, la fourchette d’augmentation du prix du carburant n’est pas choisie par hasard. « Nous avons augmenté de telle sorte qu’il n’y ait pas augmentation des frais de transport urbain », a-t-elle aussi précisé.
Selon le gouvernement : « Quel que soit l’essoufflement du budget de l’Etat, que les transporteurs ne soient pas obligés d’augmenter les prix des transports ».
Cet argument de la fourchette des prix et des instructions données ne suffisent vraiment pas pour empêcher les transporteurs togolais d’augmenter aussi à leur niveau les prix des transports. Le gouvernement dit aussi avoir pris les mesures nécessaires pour que cette augmentation des prix des produits pétroliers n’agisse pas sur le prix des produits alimentaires.
Rappelons donc les nouveaux prix des produits pétroliers à la pompe : super sans plomb coûte 548F CFA, le pétrole lampant 490F CFA, le gasoil 550F CFA et le mélange deux temps 646F CFA, soit une augmentation de 50F CFA par rapport aux prix à la pompe depuis septembre 2017 ; environ un an.
Selon la promesse de madame Bernadette Legzim-Balouki : « Les services de contrôle des ministères du commerce et de l’agriculture pour les céréales vont se mettre au travail pour qu’il n’y ait pas d’impact ».
Matthieu BIDA
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