Les TIC en Afrique : la formation en question
Lumen Media Group, 21 décembre 2018
L’Afrique compte quelques-uns des établissements de formation des TIC les plus performants du monde. C’est le résultat de la liste des centres d’excellence du secteur publiée par l’Union internationale des télécommunications (IUT) fin novembre. L’institution spécialisée des Nations unies a étudié, depuis mai 2018, 64 dossiers de candidature issus du monde entier afin de rendre ses résultats pour la période 2019-2022. Si le réseau des centres d’excellence de la période 2015-2018 a formé près de 5 000 professionnels, les formations dédiées au secteur restent encore disparates.
C’est d’ailleurs une des conclusions du dernier rapport de l’IUT sur les TIC dans le monde : les chiffres montrent que leur utilisation continue d’augmenter, mais les compétences des populations y ayant accès « se doivent d’être renforcées ». L’insuffisance de compétences constitue même, d’après les auteurs du rapport, « un obstacle majeur » de l’accès des populations à Internet, et donc, par extension, d’un potentiel développement.
Une source considérable d’emplois
Pourtant, les opportunités de travail liées aux TIC ne manquent pas. En effet, outre l’informatique, une personne formée à ces technologies pourra mettre en application ses compétences dans de nombreux domaines, comme l’agriculture, la santé, les énergies renouvelables ou encore l’éducation. Sans compter les nouveaux métiers que peut offrir le secteur, comme l’Internet des objets, la cybersécurité – un enjeu majeur de la démocratisation du numérique – ou la blockchain. Des opportunités à prendre en compte quand l’on sait qu’à l’horizon 2030 plus de 30 millions de jeunes Africains entreront chaque année sur le marché du travail.
Il y a encore à faire. Dans son étude intitulée « The Future of Jobs and Skills in Africa. Preparing the Region for the Fourth Industrial Revolution », publiée en mai 2017, le World Economic Forum (WEF) estimait que les jeunes Africains titulaires d’un diplôme en sciences, technologies, mathématiques et ingénierie (STEM) ne représentaient encore que 2 % de la population totale d’âge universitaire du continent.
Source : Le Point
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